Souder sa destinée

Pourtant, pendant 10 ans, il travaille dans la construction comme soudeur. Son emploi est solitaire et bruyant, et les liens avec autrui sont plus difficiles à établir. Au fil du temps, il sent que le contact avec les autres lui manque et souhaite se réinventer. Par un heureux hasard, il entend parler des opportunités grandissantes pour les infirmières et infirmiers auxiliaires et découvre ainsi la profession. Il se sent aussitôt interpellé.

Sa carrière prend alors tout un tournant, passant de la construction aux soins. À l’âge de 28 ans, il reprend les études pour entreprendre ce changement de vie. Si certains ont été étonnés par sa décision, ses proches ont rapidement vu en lui les forces nécessaires pour pratiquer cette profession. Son expérience en soudure lui aura permis de développer un souci du détail et une minutie qui lui seront utiles dans le cadre de ses nouvelles tâches et qui impressionneront au passage ses enseignants. Les gros pansements complexes ou les champs stériles n’ont aucun secret pour lui, ses techniques comme soudeur se transposant à ses techniques de soins.

Si son parcours peut en étonner plus d’un, Nikolaos se plait à dire qu’il est passé de la soudure à haute pression à traiter ceux et celles qui en font ! Depuis maintenant 13 ans, il travaille comme infirmier auxiliaire et fait toute la différence auprès des clientèles gériatriques. On peut affirmer, sans l’ombre d’un doute, qu’il arrive désormais à souder des liens précieux avec ses patients !