De Madagascar à Rimouski, un saut dans le vide

« Il n’y a pas de neige à Madagascar », indique Miora en riant. « Au début, on a dû s’habituer aux hivers rudes et au fait d’être loin de toute notre famille, mais ça en a valu la peine. Aujourd’hui, je ne m’imagine vivre nulle part ailleurs. » 

Travaillant d’abord comme factrice pour Postes Canada, elle ressent rapidement que le contact humain lui manque. Ne craignant pas les défis, elle décide de se lancer dans le DEP en Santé, assistance et soins infirmiers (SASI), tout en conservant son emploi afin de subvenir aux besoins de sa famille.  

C’est ainsi qu’elle se retrouve à nouveau sur les bancs d’école. La voilà qui étudie et fait ses devoirs en même temps que sa fille de neuf ans ! Partageant la même réalité au quotidien, elles se soutiennent et s’encouragent mutuellement afin de poursuivre avec succès leur scolarité. Elles gardent aujourd’hui des liens solides et des souvenirs indélébiles de ces précieux moments passés ensemble.  

Après sa graduation, Miora travaille comme infirmière auxiliaire en cardiologie, puis auprès des aînés, une clientèle qu’elle apprécie particulièrement. 

« Le travail en soin m’a beaucoup aidée lorsque je traversais des moments plus difficiles, car le fait de côtoyer des gens qui souffrent et de pouvoir être là pour eux nous aide à relativiser », indique Miora. 

Puisqu’elle fait preuve d’une grande capacité d’adaptation et qu’elle est de nature curieuse, Miora vit une intégration tout en douceur. Ses débuts en tant qu’infirmière auxiliaire sont d’autant plus facilités par l’accueil chaleureux de ses collègues, qui l’aident et la conseillent.  

Aujourd’hui, elle est fière du chemin parcouru et ne regrette pas un instant d’avoir écouté sa petite voix intérieure. Elle a foncé quand c’était le temps et exerce maintenant une profession valorisante, qui la comble et l’inspire au quotidien.