Une première infirmière auxiliaire aux soins palliatifs à domicile
CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec
Au cœur de la salle de conférence, entourée de ses collègues, l’infirmière auxiliaire Marie-Claude Girouard participe à la réunion de son équipe du soutien à domicile au centre administratif de Drummondville. On sent rapidement la synergie qui lie l’équipe, qui compose avec la mort au quotidien. Ensemble, ils assurent des soins de fin de vie aux citoyens de la région, leur permettant de partir en douceur, encadrés par de bons soins.
par Annabelle Baillargeon, Directrice adjointe, Service des communications et des partenariats stratégiques |
En plus d’être l’un des visages de la campagne entourant la Journée des infirmières et infirmiers auxiliaires, elle se démarque en tant que première de ces professionnelles à intégrer une telle équipe.
L’innovation n’a pourtant rien d’inhabituel pour Marie-Claude, qui a travaillé dans une foule de milieux avant de se greffer à l’équipe des soins palliatifs à domicile. Le curriculum vitae de l’infirmière auxiliaire est bien garni et démontre toute sa compétence et sa polyvalence.
Habituée à l’équipe volante, elle a aussi travaillé en chirurgie, à l’urgence et même aux soins intensifs. « C’était à l’avant-garde, j’ai pu intégrer ce milieu comme infirmière auxiliaire », précise-t-elle.
Maximiser le potentiel
Depuis un an, elle accompagne ses patients dans leur fin de vie, en s’assurant de pouvoir les soigner à domicile. Conçu afin de lui permettre d’exercer pleinement ses activités professionnelles, ce poste la stimule et la passionne.
« Je peux réellement exercer mon plein champ d’exercice. J’ai beaucoup d’autonomie pour réaliser mes tâches et je peux aller au bout de mes compétences », détaille-t-elle.
Cette nouvelle expérience compte évidemment son lot de défis. « J’ai été formée et on nous apprend à soigner nos patients et non à les accompagner vers la mort. C’est difficile au début, ça change notre perspective, on se concentre à soulager », confie Marie-Claude.
Crédit photo : Annabelle Baillargeon
Douceur et empathie
Empreints d’humanité et de douceur, les soins qu’elle dispense ont une grande valeur pour ses patients et leurs proches. Elle accompagne ainsi les familles dans des périodes difficiles, pour tenter de leur offrir une transition la plus délicate possible.
« On leur permet de mourir à la maison, selon leurs volontés, entourés des leurs, avec les services qui viennent avec », résume-t-elle.
Elle s’adapte à chacun de ses patients et prend un réel souci d’apporter la lumière dont ils ont besoin à chacune de ses visites. Sa présence a une valeur immense pour ces derniers, qui souffrent parfois de solitude. Son impact va au-delà de soulager la douleur, elle apporte aussi énormément de joie et une présence rassurante aux personnes qu’elle soigne.
Évidemment, le milieu dans lequel elle évolue est chargé d’émotions. La solidarité au sein de l’équipe lui permet d’évacuer les trop-pleins lorsque nécessaire et l’entraide entre les collègues leur permet de poursuivre leur mission.
Ensemble, ils font fi du statut économique ou de la condition des personnes pour s’assurer que tous aient droit à une fin de vie selon leur volonté. Ils font la différence au quotidien et embrassent cette mission avec courage et engagement.
Il fait beau de voir qu’au cœur de ce grand projet s’illustre une infirmière auxiliaire, dont la sensibilité n’a d’égale que la compétence. Pour toute la mission qu’elle porte au quotidien, Marie-Claude Girouard incarne un exemple de pleine reconnaissance de la profession était à l’honneur dans la campagne de la Journée des infirmières et infirmiers auxiliaires 2023.