Loi visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace

Québec, le 9 mai 2023 – L’Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec (OIIAQ) a revendiqué ce matin en commission parlementaire une plus grande place pour les infirmières auxiliaires afin de rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace. En raison de la méconnaissance de son champ d’exercice, la profession d’infirmière auxiliaire est encore sous-utilisée. Le PL15 doit prévoir l’apport maximal de ces 30 000 professionnelles, au bénéfice de la population.

« S’il y a un message à retenir de notre présence aujourd’hui, c’est qu’il est grand temps de distinguer les infirmières et les infirmières auxiliaires. Notre rôle en est un de contribution, mais notre apport est inestimable », a déclaré d’entrée de jeu la présidente de l’Ordre, Carole Grant.

Il faut savoir que l’infirmière auxiliaire est la professionnelle la plus près du patient. Dans le cadre de son travail, elle prodigue des soins et des traitements infirmiers et médicaux lorsqu’ils font l’objet d’une ordonnance. Grâce à leur rôle de proximité et leur jugement clinique, les infirmières auxiliaires sont souvent les premières à observer les manifestations cliniques qui permettent aux infirmières et aux médecins de bien exercer leurs fonctions. Elles sont des alliées précieuses pour l’équipe de soins.

Le projet de loi vise à améliorer l’efficience du réseau et devrait compter sur la contribution maximale des infirmières auxiliaires pour y parvenir. Encore aujourd’hui, ces professionnelles doivent surmonter des barrières pour exercer à la pleine hauteur de leurs compétences.

« L’application à géométrie variable du champ d’exercice des infirmières auxiliaires dans les établissements est un obstacle majeur à l’efficience du réseau. Probablement par méconnaissance, des restrictions imposées sans fondement font en sorte qu’on se prive de notre main-d’œuvre qualifiée pour répartir plus judicieusement le travail. Si nous contribuons pleinement, les infirmières pourront se consacrer aux tâches qui leur sont propres », déplore-t-elle.

La collaboration entre les différents professionnels a permis l’intégration des infirmières auxiliaires dans de nouveaux milieux et témoigne des bénéfices de l’interdisciplinarité. Avec les enjeux de pénurie de main-d’œuvre et de temps supplémentaire obligatoire, l’OIIAQ encourage le gouvernement à aller encore plus loin et à prévoir une place pour cette professionnelle dans la structure organisationnelle.

Plus précisément, l’Ordre souhaite que le PL15 intègre une disposition imposant à la direction des soins infirmiers de s’adjoindre d’une conseillère en soins infirmiers auxiliaires ou, du moins, qu’elle doive requérir l’avis d’une telle ressource pour toute question touchant la profession. Il est grand temps de l’enchâsser dans la loi pour en assurer la pérennité.

L’Ordre a salué au passage l’effort du gouvernement d’entreprendre une réforme aussi costaude sur les services de santé et a réitéré son entière collaboration afin d’atteindre les objectifs d’interdisciplinarité et de subsidiarité.

Plusieurs recommandations ont été formulées par l’OIIAQ notamment pour améliorer la collaboration entre Santé Québec et les ordres professionnels. Pour en savoir plus, veuillez consulter le mémoire.

L’Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec compte près de 30 000 membres, ce qui en fait le deuxième ordre professionnel en importance en santé. Il a pour mandat d’assurer la protection du public en exerçant une surveillance de l’exercice de la profession par le biais des divers mécanismes prévus par le Code des professions et ses règlements. L’Ordre a aussi pour mission de favoriser le développement professionnel de ses membres tout en visant l’excellence, et ce, afin de contribuer à l’amélioration de la qualité des soins et de la santé de la population.

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