Lise Therrien, lauréate du Prix Hommage
Une carrière d’exception
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Le prix Hommage, qui vise la reconnaissance d’une carrière exceptionnelle, est remis par l'Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec (OIIAQ), à une personne dont l’ensemble de la carrière a rejailli sur la notoriété de la profession d’infirmière auxiliaire auprès du public et dans le réseau de la santé. L’infirmière auxiliaire Lise Therrien a reçu cet honneur, lors du dernier congrès de l’OIIAQ.
par Charlotte Blanche, Coordonatrice, Service des communications et des partenariats stratégiques |
Lorsqu’elle a pris connaissance de ce qu’était le prix Hommage et de ce que cela représentait, Lise Therrien a été submergée par une foule d’émotions. À la fois émue et impressionnée, elle était, par-dessus tout, très fière de recevoir cette reconnaissance qui venait couronner à la perfection sa carrière de plus de 50 ans à titre d’infirmière auxiliaire. En survolant son impressionnant parcours, on réalise rapidement l’ampleur de son implication et de l’impact qu’elle a eu sur l’avancement de la profession d’infirmière auxiliaire; nul doute, elle était la candidate toute désignée pour recevoir cette distinction.
(Crédit photo : Annabelle Baillargeon)
Ayant toujours eu le cœur sur la main et ayant grandi dans une famille qui avait l’habitude d’aider les autres et de s’impliquer dans la communauté, Lise Therrien s’est sentie interpellée, dès son plus jeune âge, par la profession d’infirmière auxiliaire. « Ma sœur Ghislaine est devenue infirmière auxiliaire avant moi et m’a grandement inspiré. Je la qualifie d’ailleurs d’âme sœur professionnelle, car elle a été là pour moi et m’a accompagné tout au long de ma carrière », indique celle qui a entamé sa formation d’infirmière auxiliaire avant même d’avoir atteint l’âge de 18 ans.
Après 50 ans de bons et loyaux services au sein de l’Hôpital du Sacré-Coeur-de-Montréal et du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal, Lise Therrien est toujours aussi passionnée par la profession. Ayant d’abord travaillé durant 25 ans à l’unité mère-enfant, elle a ensuite été transférée en traumatologie, où elle a été témoin d’un grand travail d’équipe entre les différents professionnels. Par la suite, elle a eu l’occasion de travailler dans différents départements, notamment en médecine de jour, en neurochirurgie, en chirurgie d’un jour, à l’urgence, ainsi qu’en hémato-oncologie. À de nombreuses reprises, elle a été une pionnière, en entrant dans des départements où il n’y avait jamais eu d’infirmière auxiliaire.
À un certain moment durant sa carrière, en décembre 2009, Mme Therrien a décidé de prendre sa retraite. Cela n’aura pas duré très longtemps, puisqu’à peine quelques jours plus tard, en janvier 2010, elle était de retour en poste. « Je n’étais pas prête à arrêter », indique-t-elle, un sourire aux lèvres. « J’aime ce que je fais et j’avais envie de continuer », nous explique celle qui travaille toujours comme infirmière auxiliaire, désormais affectée à un centre de vaccination, depuis le début de la pandémie.
Se donner corps et âme pour la profession
En plus de son travail à temps plein comme infirmière auxiliaire et de sa vie familiale bien remplie, Lise Therrien s’est impliquée durant de nombreuses années dans divers comités, ainsi qu’au conseil d’administration de l’Ordre. Elle a notamment fait partie du Comité exécutif du conseil des infirmières et infirmiers (CECII), de plusieurs comités au sein de l’Hôpital du Sacré-Coeur-de-Montréal, et a été présidente du Comité des infirmières et infirmiers auxiliaires (CIIA) durant 27 ans.
Elle a mené à bien de nombreux projets et a contribué à la création de postes d’infirmières auxiliaires dans de nouveaux milieux, partout à travers le CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal. Parmi les projets sur lesquels elle a travaillé, Lise Therrien est particulièrement fière de la création d’un programme de formation pour les infirmières auxiliaires du CIUSSS. Ce programme, qui a été présenté dans le cadre du symposium de l’OIIAQ, répondait à un véritable besoin, autant pour les infirmières auxiliaires que pour le CIUSSS du Nord-de-l’Île-de- Montréal, et est encore en vigueur aujourd’hui, à la grande fierté de son instigatrice.
En avril dernier, elle a proposé à Mme Josianne Collin, en qui elle a une grande confiance, de se présenter comme présidente du CIIA. « Lise a été une véritable mentore pour moi. J’ai beaucoup appris en la côtoyant et j’ai été inspirée par son énergie et par la force et la confiance avec lesquelles elle défend la profession », indique Mme Collin.« Son implication et son dévouement sont sans pareil. Elle n’a jamais arrêté de se battre sur tous les fronts, afin que la profession d’infirmière auxiliaire soit reconnue à sa juste valeur ».
En 1993, Lise Therrien a choisi de s’impliquer au sein du Conseil d’administration (CA) de l’Ordre afin de favoriser les échanges entre l’Ordre et le CIIA, dans l’objectif de faire avancer les choses.
S’impliquant sur divers comités du CA, dont le
comité du Congrès, le comité des finances, le comité
exécutif, le comité d’éthique et de gouvernance
ainsi qu’à la vice-présidence de l’Ordre, Lise Therrien
a eu l’occasion de travailler sur des dossiers
d’envergure. « J’ai vraiment adoré cette expérience, qui fut très enrichissante pour moi », indique-t-elle. « J’ai été
très heureuse de découvrir un ordre professionnel proactif,
qui va au-devant pour faire avancer la profession, en priorisant
l’amélioration du système de santé ».
Une profession qui est là pour rester
En 1997, lorsque le gouvernement envisageait d’abolir la profession d’infirmière auxiliaire, Lise Therrien faisait partie de celles qui se sont mobilisées et qui sont allées marcher sur la colline parlementaire, afin de faire valoir l’importance de la profession pour le système de santé et pour les citoyens. Encore émotive lorsqu’elle repense à ces moments marquants, Lise Therrien est sans équivoque : « Je crois profondément en la place et en le rôle des infirmières auxiliaires au sein du système de santé. Elles sont là pour rester et pour prendre de plus en plus leur place, au bénéfice de tous ».
Malgré tout le chemin parcouru, Lise Therrien continue d’avoir de grandes aspirations pour les infirmières auxiliaires. « Je suis fière de tout ce qui a été accompli, mais ce que je souhaite, pour l’avenir de notre profession, c’est l’uniformisation de la pratique professionnelle, pour un plein champ d’exercice de l’infirmière auxiliaire dans tous les milieux où elle exerce », conclut-elle.
L’Ordre des infirmières et des infirmiers auxiliaires du Québec est fier de remettre cette reconnaissance à cette professionnelle qui n’a jamais craint de sortir des sentiers battus, afin de faire bouger les choses.
Merci, Lise Therrien, et félicitations pour tout ce que vous avez
accompli !