Soins reliés au système urinaire et reproducteur
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01. L’infirmière auxiliaire peut-elle remplacer un cathéter sus-pubien ?
Oui, selon l’article 37.1 (5°), par. h) du Code des professions, l’infirmière auxiliaire peut : « Introduire un instrument ou un doigt, selon une ordonnance, au-delà du vestibule nasal, des grandes lèvres, du méat urinaire, de la marge de l’anus ou dans une ouverture artificielle du corps humain.»
Tout comme le cathéter vésical à demeure, l’infirmière auxiliaire peut aussi remplacer un cathéter sus-pubien.
L’infirmière auxiliaire doit avoir les connaissances et les compétences pour exercer cette activité.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE SUR LE CHAMP D'EXERCICE DE L'INFIRMIÈRE AUXILIAIRE
Afin d’en savoir davantage sur le champ d’exercice, nous vous invitons à consulter Les activités professionnelles de l'infirmière auxiliaire et le Profil des compétences de l'infirmière et de l'infirmier auxiliaire.
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02. L’irrigation vésicale en circuit ouvert peut-elle être effectuée par l’infirmière auxiliaire à domicile ?
Oui, selon l’article 37.1 (5°), par. a) du Code des professions, l’infirmière auxiliaire peut « appliquer les mesures invasives d’entretien du matériel thérapeutique ».
Vous pouvez consulter les activités professionnelles de l’infirmière auxiliaire en soutien à domicile.
Lorsque l’infirmière auxiliaire transmet des informations en matière de soins, de santé et de services sociaux reliées à ses activités professionnelles, tel que décrit dans le Profil des compétences de l’infirmière et de l’infirmier auxiliaire, elle explique à la personne et à ses proches le fonctionnement d’un appareil à utiliser à la maison.
L’ouverture fréquente du système de drainage étant un facteur de risque important pour les infections urinaires, il est important d’en minimiser la fréquence. En fait, le débranchement du cathéter au système de drainage accentue le risque de contamination. Toutefois, le débranchement est incontournable pour certains usagers (ex. : blocages fréquents, en postopératoire, en cas de dépôt lithiasique, d’hématurie ou d’adénomectomie prostatique).
L’irrigation de la vessie permet de favoriser l'évacuation vésicale pour éviter l'accumulation de débris dans la vessie.
Il existe différentes méthodes de rinçage de la vessie :- Rinçage à la seringue;
- Rinçage à la poire;
- Rinçage en continu.
Selon les Méthodes de soins informatisées (MSI), la solution physiologique stérile est la solution de choix pour l’irrigation.
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03. L’infirmière auxiliaire peut-elle effectuer l’entretien d’un pessaire ?
Oui, selon l’article 37.1 (5°), par. a) du Code des professions, l’infirmière auxiliaire peut « appliquer les mesures invasives d’entretien du matériel thérapeutique ».
Pour différentes raisons, il arrive que chez la femme, certains organes comme l’utérus, le vagin, la vessie et le rectum se déplacent vers le bas. C’est ce qu’on appelle un prolapsus.
Le pessaire est un appareil en silicone disponible sous différentes formes et qui est inséré dans le vagin à l’aide d’un lubrifiant pour soutenir les organes. Il est utilisé préalablement à une opération ou pour en éviter une. Sa durée de vie est d’environ 5 ans et on doit le changer en cas de fissure. Pour l’entretien du pessaire, vous pouvez vous référer aux recommandations du fabricant ainsi qu’aux Méthodes de soins informatisées (MSI).
Même si les complications possibles restent rares, il peut être nécessaire de référer le patient à la personne habilitée à ajuster la taille ou le modèle du pessaire si des problèmes surviennent, notamment :- l’expulsion régulière du pessaire;
- un inconfort ou la présence de saignements;
- une dysurie.
L’infirmière auxiliaire questionne la personne soignée et est à l’affût des signes et symptômes, comme mentionné dans le Profil des compétences de l’infirmière et de l’infirmier auxiliaire : « Connaît les activités de suivi nécessaires à l’état de la personne et anticipe les problèmes potentiels ».
L’infirmière auxiliaire doit également avoir les connaissances et les compétences requises pour exercer cette activité. Selon l’article 3 du Code de déontologie des infirmières et infirmiers auxiliaires, « le membre doit exercer sa profession selon les normes de pratique généralement reconnues. À cette fin, il doit mettre à jour ses connaissances et perfectionner ses aptitudes et habiletés ».
Il existe plusieurs types d’incontinence urinaire :- L’incontinence à l’effort : résultant d’une quinte de toux, d’un éternuement, d’un éclat de rire, du soulèvement d’un objet ou d’un peu de jogging;
- L’incontinence par impériosité : spasme vésical involontaire et soudain avec une envie urgente d’uriner;
- L’incontinence par regorgement : fuite d’urine sans ressentir le besoin d’uriner, impossibilité d’uriner des volumes normaux et la vessie reste pleine;
- L’incontinence totale : absence totale de contrôle, fuite continue ou vidange incontrôlée du contenu de la vessie;
- Énurésie nocturne : perte de contrôle de la vessie pendant la nuit.
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04. Est-ce qu’une infirmière auxiliaire peut effectuer un prélèvement par écouvillonnage pour le dépistage de la chlamydia ?
Oui, tel qu’énoncé à l’article 37.1 (5°), par. b) du Code des professions, l’infirmière auxiliaire peut « effectuer des prélèvements selon une ordonnance ».
De plus, ce prélèvement exige l’introduction d’un instrument dans le méat urinaire. Nous pouvons donc relier l’activité à deux articles, celui mentionné ci-haut ainsi que l’article 37.1 (5°), par. h) du Code des professions soit « Introduire un instrument ou un doigt, selon une ordonnance, au-delà du vestibule nasal, au-delà des grandes lèvres, du méat urinaire ou de la marge de l’anus ou dans une ouverture artificielle du corps humain ».
L’infirmière auxiliaire participe également à l’enseignement et la prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS), en encourageant la personne à jouer un rôle actif dans sa santé et à adopter de saines habitudes de vie. Par ailleurs, elle doit faire preuve de discrétion et respecter la confidentialité des renseignements qui lui sont confiés.
Aux fins de préserver le secret quant aux renseignements de nature confidentielle dans l’exercice de sa profession, l’infirmière auxiliaire doit, selon l’article 48 du Code de déontologie des infirmières et infirmiers auxiliaires :
« 1° éviter de révéler qu’une personne a fait appel à ses services professionnels;
2° éviter de tenir ou de participer à des conversations indiscrètes au sujet d’un patient et des services professionnels qui lui sont rendus;
3° s’abstenir de faire usage de renseignements de nature confidentielle au préjudice d’un patient ou en vue d’obtenir, directement ou indirectement, un avantage pour lui-même ou pour autrui;
4° prendre tous les moyens raisonnables à l’égard de ses associés, ses employés et du personnel qui l’entoure pour que soit préservé le secret quant aux renseignements de nature confidentielle. »
Le Profil des compétences de l’infirmière et de l’infirmier auxiliaire réfère aussi à la confidentialité : « Divulgue uniquement les renseignements nécessaires concernant la personne ».