Résidence privée pour ainés (RPA)
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01. L’infirmière auxiliaire peut-elle avoir un rôle de gestionnaire des soins infirmiers en résidence privée pour aînés (RPA) ?
Oui, l’infirmière auxiliaire peut avoir un rôle de gestionnaire de soins infirmiers ou de services de santé. Elle peut également exercer toutes les activités de gestion ou les fonctions administratives qui lui sont confiées.
Une RPA pourrait désigner une infirmière auxiliaire exerçant dans ce milieu à titre d’infirmière auxiliaire chef ou de coordonnatrice des soins infirmiers, afin de souligner le lien hiérarchique qu’elle exerce sur le personnel soignant. Toutefois, malgré son titre, cette dernière a la responsabilité de se présenter comme infirmière auxiliaire et de ne pas laisser croire à la clientèle qu’elle est infirmière.
Cette infirmière auxiliaire doit également s’assurer qu’elle n’exerce que les activités professionnelles qu’elle est légalement habilitée à exercer. Elle se doit de connaître, entre autres, les articles 37 p) et 37.1 5° du Code des professions et d’avoir une éthique déontologique (Code de déontologie) afin de ne pas transgresser les limites dans l’exercice de sa profession.
Nous vous invitons à consulter L’avis conjoint de l’OIIQ et de l'OIIAQ concernant la désignation d’une infirmière auxiliaire exerçant des fonctions de directrice ou de responsable des soins infirmiers dans une résidence privée pour aînés (RPA).POUR EN SAVOIR PLUS SUR LE CHAMP D'EXERCICE DE L'INFIRMIÈRE AUXILIAIRE
Afin d’en savoir davantage sur le champ d'exercice, nous vous invitons à consulter Les activités professionnelles de l'infirmière auxiliaire en RPA et le Profil des compétences de l'infirmière et de l'infirmier auxiliaire.
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02. Les obligations de l’infirmière auxiliaire exerçant dans une résidence privée pour aînés (RPA) concernant la distribution ou l’administration des médicaments
L’organisation des soins dans les RPA a créé une réalité qui est propre à ce milieu, soit la distribution de médicaments. Bien qu’il s’agisse d’une activité de soins non réglementée, la distribution des médicaments peut comporter des risques si elle n’est pas exécutée selon les bonnes pratiques, l’infirmière auxiliaire doit effectuer cette tâche avec vigilance.
Sa responsabilité face au résident est la même que dans le cadre de l’administration des médicaments. Effectivement, lorsque le Code des professions ou le Code de déontologie des infirmières et infirmiers auxiliaires utilise l’expression « administration de médicament », il faut la comprendre au sens large et inclure la notion de distribution.
Par conséquent, lors de la distribution ou de l’administration de médicaments, l’infirmière auxiliaire doit vérifier tous les médicaments, même s’ils sont présentés sous forme de dispill, préparés et vérifiés par un pharmacien. Elle doit aussi s’assurer de connaître entre autres les effets recherchés et les effets indésirables de la médication et de respecter les sept bons principes d’administration de la médication (7 bons) :- Bon produit
- Bonne heure
- Bonne dose
- Bon usager
- Bonne voie d’administration
- Bonne inscription
- Bonne surveillance
De plus, elle doit apposer ses initiales à la feuille d’administration des médicaments (FADM), et ce, pour chaque médicament qui a été distribué ou administré, selon le cas.
Toutefois, en matière de distribution de médicaments, l’application de certains de ces éléments est différente qu’en matière d’administration. Ainsi, l’élément « bonne heure » réfère plutôt à l’obligation de s’assurer que le résident comprenne bien à quel moment de la journée il doit prendre sa médication. L’infirmière auxiliaire doit aussi vérifier que la dose précédente ait bien été prise par le résident afin de s’assurer que le délai prescrit entre les doses soit respecté. Pour la vérification de la voie d’administration en matière de distribution, on réfère plutôt à la vérification que le médicament est servi par le pharmacien dans la voie prescrite.
Ce faisant, l’infirmière auxiliaire respecte l’article 14 du Code de déontologie des infirmières et infirmiers auxiliaires:
« Le membre doit être diligent lors de l’administration d’un médicament ou d’une substance. À cette fin, il doit notamment avoir une connaissance suffisante du médicament ou de la substance et concernant son administration. »
Finalement, les gestionnaires des RPA ont la responsabilité de mettre à la disposition des infirmières auxiliaires les outils nécessaires, telles les FADM, afin de leur permettre d’exercer dans le respect de leurs obligations professionnelles.POUR EN SAVOIR PLUS SUR LE CHAMP D'EXERCICE DE L'INFIRMIÈRE AUXILIAIRE
Afin d’en savoir davantage sur le champ d'exercice, nous vous invitons à consulter Les activités professionnelles de l'infirmière auxiliaire en RPA et le Profil des compétences de l'infirmière et de l'infirmier auxiliaire.
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03. Le rôle de l’infirmière auxiliaire lors de la chute d'une personne
À la suite de la chute d'une personne, il doit y avoir évaluation de l’état de santé de cette dernière par une personne habilité à évaluer. Le rôle de l’infirmière auxiliaire dans l’évaluation de l’état de santé d’une personne en est un de contribution. Dans le document, Les activités professionnelles de l'infirmière auxiliaire, il y est mentionné que :
« En tout temps, l’infirmière auxiliaire utilise son jugement professionnel pour recueillir des données, observer les manifestations cliniques objectives et subjectives, et relier ses observations à l’état de la personne et aux pathologies. Elle analyse ainsi l’information afin de contribuer, avec les autres membres de l’équipe interdisciplinaire, à évaluer l’état de santé de la personne et à réaliser le plan de soins. »
Dans l’ensemble de la démarche de soins, l’infirmière auxiliaire détermine les actions qui relèvent de sa responsabilité, comme décrit au Profil des compétences de l'infirmière et de l'infirmier auxiliaire.
Par conséquent, selon le contexte et en l’absence d’une infirmière, l’infirmière auxiliaire peut décider de relever une personne en engageant sa responsabilité professionnelle, à laquelle elle ne peut se soustraire d’aucune façon dans l’exercice de sa profession, comme précisé à l’article 39 du Code de déontologie de l’infirmière auxiliaire. Dans tous les cas, l’état de la personne nécessite une évaluation par un professionnel habilité telle une infirmière dans les meilleurs délais suivant la chute.
Lorsque l’infirmière auxiliaire intervient à la suite de la chute d'une personne, elle observe son état et procède à une collecte de données (ex :PQRSTU), tout en étant vigilante quant à l’apparition de changements qui pourrait survenir dans l’état physique ou mental de la personne. Selon les résultats de ces données :- Si la situation est urgente, l’infirmière auxiliaire doit éviter de mobiliser la personne et communiquer sans délai avec le 911 pour assurer une prise en charge de la personne par les ambulanciers.
- Si la personne est autonome et peut décider de se relever seule, l’infirmière auxiliaire doit s’assurer qu’elle peut le faire en toute sécurité.
- Si la personne n’est pas en mesure de se relever seule, l’infirmière auxiliaire peut décider ou non de relever la personne en engageant sa responsabilité professionnelle.
Dans tous les cas, l’infirmière auxiliaire doit :
- S’ASSURER que les informations concernant la chute et la collecte de données sont transmises à un professionnel habilité à évaluer sur place ou à distance dans les meilleurs délais suivant la chute;
- INFORMER la personne ou son répondant et les membres de l’équipe de soins, des manifestations qui pourraient apparaître et des surveillances à effectuer;
- CONSIGNER au dossier ses observations et données pertinentes et rédiger un rapport d’incident/accident.
Tout établissement de santé devrait prévoir une politique et procédure devant être suivie par l’infirmière auxiliaire en situation de chute d'une personne.Afin d’en savoir davantage, nous vous invitons à consulter le Guide d’intervention de l’infirmière auxiliaire lors de chutes.
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04. Quelles sont les obligations d’une infirmière auxiliaire à l’égard de la rédaction des notes d'évolution ?
La rédaction des notes d’évolution au dossier médical d’une personne soulève plusieurs questions d’ordre légal et professionnel. L’infirmière auxiliaire doit donc y porter une attention toute particulière dans le cadre de sa pratique. Les notes d’évolution qu’elle inscrit au dossier constituent le reflet de sa compétence professionnelle et de la qualité des soins qu’elle dispense aux personnes. Par ailleurs, l’infirmière auxiliaire doit toujours inscrire son titre professionnel à la suite de sa signature et, à cet égard, l’OIIAQ recommande à ses membres l’utilisation de l’abréviation « inf. aux. » et pour les membres anglophones, les initiales « L.P.N ».
En vertu du Règlement sur l’organisation et l’administration des établissements, l’infirmière auxiliaire a l’obligation de rédiger elle-même les notes d'évolution dans le dossier de la personne dont elle a la responsabilité. Cette obligation s’impose dans toutes les circonstances, incluant les cas où les dossiers des personnes sont informatisés. Enfin, l’infirmière auxiliaire est liée par une obligation de confidentialité à l’égard de toutes les informations consignées au dossier de la personne, et ce, notamment en vertu des articles 48 à 50 du Code de déontologie des infirmières et infirmiers auxiliaires.
Afin de présenter les obligations et éléments généraux qui encadrent la rédaction de la note d’évolution, l’OIIAQ a développé le Guide de rédaction notes d'évolution. Cet outil est avant tout un aide-mémoire, il est écrit de façon à faciliter le repérage, grâce à un code de couleurs, des éléments clés devant se trouver dans une note d’évolution au dossier.
Enfin, la note d’évolution doit être conforme aux normes de rédaction de chaque établissement de santé, le cas échéant.
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05. L’infirmière auxiliaire peut-elle recevoir une ordonnance téléphonique ?
L’infirmière auxiliaire qui exécute une ordonnance le fait généralement à partir d’une ordonnance écrite par un médecin ou un professionnel habilité à prescrire, comme une infirmière praticienne spécialisée ou un pharmacien. Cependant, il arrive qu’une ordonnance soit transmise verbalement ou par téléphone par l’un de ces professionnels. À noter que l’utilisation d’un message texte à l’aide d’un appareil mobile constitue une ordonnance verbale. L'ordonnance individuelle verbale s'adresse qu’à un professionnel ou à une personne habilitée et il doit y avoir qu’un seul professionnel ou qu’une seule personne habilitée entre lui et le destinataire final.
Selon l’article 37.1 (5°), par. f). du Code des professions, l’infirmière auxiliaire peut :
« Administrer par des voies autres que la voie intraveineuse des médicaments ou d’autres substances, lorsqu’ils font l’objet d’une ordonnance. »
Par conséquent, l'infirmière auxiliaire peut recevoir des professionnels autorisés à prescrire une ordonnance verbale ou téléphonique concernant l’administration de tous les médicaments ou traitements compris dans ses activités réservées. Elle peut également administrer ledit médicament ou prodiguer ledit traitement sans attendre que le médecin confirme ultérieurement par écrit ladite ordonnance au dossier de la personne.
Elle doit s’assurer de respecter les règles de rédaction d’une ordonnance et par le fait même la retranscrire au dossier de la personne ainsi qu’à la feuille d’administration des médicaments (FADM) si besoin.
Nous vous invitons à consulter les documents suivants concernant la rédaction d’une ordonnance : Le Règlement sur les normes relatives aux ordonnances faites par un médecin et Les ordonnances individuelles faites par un médecin.
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06. L’infirmière auxiliaire peut-elle contribuer à l’évaluation de l’état mental ?
Oui, la contribution à l’évaluation de l’infirmière auxiliaire n’est pas restreinte par la clientèle ou le milieu.
Selon l’article 37 p) du Code des professions, l’infirmière auxiliaire peut « contribuer à l’évaluation de l’état de santé d’une personne et à la réalisation du plan de soins, prodiguer des soins et des traitements infirmiers et médicaux dans le but de maintenir la santé, de la rétablir et de prévenir la maladie et fournir des soins palliatifs ».
L’infirmière auxiliaire est une partenaire essentielle et une professionnelle compétente qui œuvre auprès de la population nécessitant des soins dans plusieurs spécialités, notamment en santé mentale. Nous vous invitons à consulter le document sur la collaboration de l’infirmière auxiliaire en santé mentale.
En tout temps, l’infirmière auxiliaire utilise son jugement professionnel pour recueillir des données, observer les manifestations cliniques objectives et subjectives, et relier ses observations à l’état de la personne et aux pathologies.
Elle analyse ainsi l’information afin de contribuer, avec les autres membres de l’équipe interdisciplinaire, à évaluer l’état de santé de la personne et à réaliser le plan de soins. Dans l’ensemble de la démarche de soins, l’infirmière auxiliaire détermine les actions qui relèvent de sa responsabilité professionnelle.
Elle recueille et analyse les informations subjectives et objectives portant sur le fonctionnement émotionnel et cognitif de la personne.
L’examen de l’état mental peut être réalisé au cours d’un entretien formel à l’aide de documents à cocher ou de questions prédéterminées à poser ou par l’observation du fonctionnement quotidien. En référence au Profil des compétences de l’infirmière et de l’infirmier auxiliaire :
« Afin de contribuer à l’évaluation, elle procède à une collecte de données :- Consulte selon le besoin, les dossiers, les proches ou les autres intervenants;
- Pose les bonnes questions, au bon moment, à la bonne personne et adapte les questions afin d’obtenir l’information recherchée;
- Remplis les questionnaires et porte attention à ce que la personne exprime.
Elle observe et mesure les signes et symptômes :
- Pose des questions précises afin de bien cerner les symptômes et utilise adéquatement les appareils et les échelles de mesure;
- Reconnais les besoins de la personne reliés à sa pathologie et recherche les causes d’une manifestation inhabituelle. »
Le Profil des compétences de l’infirmière et de l’infirmier auxiliaire mentionne que l’infirmière auxiliaire doit : « assurer la surveillance et le suivi des données recueillies, l’infirmière auxiliaire est à l’affût des indices d’une situation anormale, connait les activités de suivi nécessaire à l’état de la personne, elle anticipe les problèmes potentiels et effectue des visites fréquentes.
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07. L’infirmière auxiliaire peut-elle décider d’initier une contention ?
Non, la décision demande une évaluation préalablement. Selon l’article 37 p) du Code des professions, l’infirmière auxiliaire peut « contribuer à l’évaluation de l’état de santé d’une personne et à la réalisation du plan de soins, prodiguer des soins et des traitements infirmiers et médicaux dans le but de maintenir la santé, de la rétablir et de prévenir la maladie et fournir des soins palliatifs. »
De plus, en vertu du Code des professions, il est mentionné que la décision d’utiliser des mesures de contention est une activité réservée au médecin, à l’infirmière, à l’ergothérapeute, au physiothérapeute en tous lieux […] au sens de la LSSSS.
Cependant la mise en application d’une contention chimique peut être effectuée en conformité avec le champ d’exercice de l’infirmière auxiliaire à l’activité réservée : 37.1 (5°), par. f) :
« Administrer, par des voies autres que la voie intraveineuse, des médicaments ou d’autres substances, lorsqu’ils font l’objet d’une ordonnance ».En référence au Profil des compétences de l’infirmière et de l’infirmier auxiliaire, elle « utilise les Méthodes de soins informatisées (MSI) pour savoir comment appliquer une technique de soin »; « reconnait la raison d’un soin pour une personne »; « porte attention à la personne lors de l’exécution d’un soin, et non seulement à l’aspect technique ».
Les articles 8 et 9 du Code de déontologie des infirmières et infirmiers auxiliaires énoncent également:
« 8. Le membre doit avoir une conduite irréprochable envers toute personne et doit, notamment, agir avec respect, courtoisie, modération et intégrité.
[…]
9. Le membre doit entretenir une relation de confiance et de respect mutuel avec un patient. À cette fin, il doit notamment adopter une approche personnalisée respectant les valeurs et les convictions du patient ».
Il existe un Cadre de référence du gouvernement du Québec concernant les contentions, l’isolement et les substances chimiques. Selon le troisième alinéa de l’article 118.1 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux (LSSSS) :
« Tout établissement doit adopter un protocole d’application de ces mesures [de contrôle] en tenant compte des orientations ministérielles, le diffuser auprès de ses usagers et procéder à une évaluation annuelle de l’application de ces mesures ». -
08. Est-ce que l’infirmière auxiliaire peut administrer un produit naturel sans ordonnance ?
Non, selon l’article 37.1 (5°), par. f) du Code des professions, l’infirmière auxiliaire peut « Administrer, par des voies autres que la voie intraveineuse, des médicaments ou d’autres substances, lorsqu’ils font l’objet d’une ordonnance ».
Au même titre qu’un médicament, l’infirmière auxiliaire doit détenir une ordonnance individuelle pour administrer un produit naturel. À cet effet vous pouvez consulter le Profil des compétences de l’infirmière et de l’infirmier auxiliaire: « Administrer, par des voies autres que la voie intraveineuse, des médicaments ou d’autres substances - Vérifie l’ordonnance et/ou le plan thérapeutique infirmier (PTI) avant d’administrer un médicament. »
Voici des classes de produits naturels, notamment :- Vitamines et minéraux;
- Plantes médicinales;
- Remèdes homéopathiques;
- Remèdes traditionnels (p. ex. médecine traditionnelle chinoise);
- Probiotiques;
- Autres produits, tels les acides aminés et les acides gras essentiels.
Les interactions surviennent lorsque les molécules contenues dans les produits naturels partagent les mêmes mécanismes pharmacocinétiques que les médicaments. Pour ces raisons, une évaluation médicale de la personne et une ordonnance doivent être faites avant l’administration du produit naturel. Les produits naturels entreposés doivent être clairement étiquetés au nom de la personne dans un espace de rangement hors de portée.
Comme toute administration de médicaments ou substances, l’infirmière auxiliaire doit effectuer la vérification des 7 BONS avant l’administration du produit naturel. La vérification du produit inclut également la date de péremption et la qualité du produit. Comme mentionné dans le Profil des compétences de l’infirmière et de l’infirmier auxiliaire : « Administrer, par des voies autres que la voie intraveineuse, des médicaments ou d’autres substance- Respecte les pratiques sécuritaires et reconnues ».L’infirmière auxiliaire doit également avoir une connaissance suffisante du produit naturel qu’elle administrera tel que l’exige l’article 14 du Code de déontologie des infirmières et infirmiers auxiliaires :
« Le membre doit être diligent lors de l’administration d’un médicament ou d’une substance. À cette fin, il doit notamment avoir une connaissance suffisante du médicament ou de la substance et respecter les principes et méthodes concernant son administration ».Pour en savoir plus sur à ce sujet nous vous invitons à consulter le Règlement sur les produits de santé naturel.
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09. L’infirmière auxiliaire peut-elle effectuer l’entretien d’un pessaire ?
Oui, selon l’article 37.1 (5°), par. a) du Code des professions, l’infirmière auxiliaire peut « appliquer les mesures invasives d’entretien du matériel thérapeutique ».
Pour différentes raisons, il arrive que chez la femme, certains organes comme l’utérus, le vagin, la vessie et le rectum se déplacent vers le bas. C’est ce qu’on appelle un prolapsus.
Le pessaire est un appareil en silicone disponible sous différentes formes et qui est inséré dans le vagin à l’aide d’un lubrifiant pour soutenir les organes. Il est utilisé préalablement à une opération ou pour en éviter une. Sa durée de vie est d’environ 5 ans et on doit le changer en cas de fissure. Pour l’entretien du pessaire, vous pouvez vous référer aux recommandations du fabricant ainsi qu’aux Méthodes de soins informatisées (MSI).
Même si les complications possibles restent rares, il peut être nécessaire de référer le patient à la personne habilitée à ajuster la taille ou le modèle du pessaire si des problèmes surviennent, notamment :- l’expulsion régulière du pessaire;
- un inconfort ou la présence de saignements;
- une dysurie.
L’infirmière auxiliaire questionne la personne soignée et est à l’affût des signes et symptômes, comme mentionné dans le Profil des compétences de l’infirmière et de l’infirmier auxiliaire : « Connaît les activités de suivi nécessaires à l’état de la personne et anticipe les problèmes potentiels ».
L’infirmière auxiliaire doit également avoir les connaissances et les compétences requises pour exercer cette activité. Selon l’article 3 du Code de déontologie des infirmières et infirmiers auxiliaires, « le membre doit exercer sa profession selon les normes de pratique généralement reconnues. À cette fin, il doit mettre à jour ses connaissances et perfectionner ses aptitudes et habiletés ».
Il existe plusieurs types d’incontinence urinaire :- L’incontinence à l’effort : résultant d’une quinte de toux, d’un éternuement, d’un éclat de rire, du soulèvement d’un objet ou d’un peu de jogging;
- L’incontinence par impériosité : spasme vésical involontaire et soudain avec une envie urgente d’uriner;
- L’incontinence par regorgement : fuite d’urine sans ressentir le besoin d’uriner, impossibilité d’uriner des volumes normaux et la vessie reste pleine;
- L’incontinence totale : absence totale de contrôle, fuite continue ou vidange incontrôlée du contenu de la vessie;
- Énurésie nocturne : perte de contrôle de la vessie pendant la nuit.
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10. Est-ce que l’infirmière auxiliaire pourrait décider d’appliquer un pansement protecteur sur une plaie « traumatique » sans ordonnance, dans une résidence privée pour aînés (RPA) ?
Oui, selon le Profil des compétences de l'infirmière et de l'infirmier auxiliaire, l’infirmière auxiliaire doit, dans le respect de son champ d’exercice, intervenir promptement lorsqu’il y a un changement l’état de santé de la personne. Tel qu’énoncé à l’article 7 du Code de déontologie des infirmières et infirmiers auxiliaires, « le membre doit viser au maintien de la vie, au soulagement de la souffrance, au traitement de la maladie et à la promotion de la santé ».
Dans des circonstances habituelles, l’article 37.1 (5°), par. c) du Code des professions requiert la présence d’une ordonnance puisqu’il mentionne que l’infirmière auxiliaire peut « prodiguer des soins et des traitements reliés aux plaies et aux altérations de la peau et des téguments, selon une ordonnance ou selon le plan de traitement infirmier. »
Toutefois, bien qu’elle ne puisse prendre seule la décision d’appliquer un traitement relié aux soins de plaies, l’infirmière auxiliaire doit appliquer des soins d’urgences, à défaut de joindre un médecin ou une infirmière rapidement. Ces interventions se veulent des « premiers soins » qu’elle effectue en situation d’urgence, tels que lors d’une chute, d’un incident ou accident.
Par ailleurs, lorsqu’il y a modification de l’état de santé de la personne, il doit y avoir une évaluation par un professionnel habileté. L’infirmière auxiliaire contribue à cette évaluation. Le document les activités professionnelles de l'infirmière auxiliaire en résidence privé pour aînés (RPA), mentionne que :
« L’infirmière auxiliaire, elle peut contribuer à l’évaluation de l’état de santé de la personne et à la réalisation du plan de soins. Cependant, elle ne peut pas exercer cette activité en pleine et entière autonomie. Elle doit agir en collaboration avec l’infirmière dont le champ d'exercice consiste à évaluer l’état de santé d’une personne ».
Comme mentionné dans le Profil des compétences de l'infirmière et de l'infirmier auxiliaire :
« Elle analyse et utilise son jugement clinique pour : procéder à une collecte de données; Observe les manifestations cliniques, objectives et subjectives; Analyse et transmet ses observations au professionnel concerné; Participe activement à la réalisation du plan de soins et de traitements infirmiers et du plan de traitement d’une plaie ». -
11. Une ordonnance est-elle nécessaire à l’infirmière auxiliaire pour prendre les signes neurologiques à la suite d’une chute ?
Non, cette activité peut être exercée de façon autonome, c’est-à-dire que l’infirmière auxiliaire peut décider à la suite d’une situation telle qu’une chute ou un changement dans l’état de la personne, de prendre ses signes neurologiques. Elle peut aussi être exercée selon une ordonnance, un plan thérapeutique infirmier (PTI) ou un protocole.
Selon l’article 37.1 (5°), par. d) du Code des professions, l’infirmière auxiliaire peut « observer l’état de conscience d’une personne et surveiller les signes neurologiques ».
L’infirmière auxiliaire doit connaître et comprendre les éléments à observer afin d’assurer une surveillance adéquate des signes neurologiques. De plus, elle analyse l’information afin de contribuer, avec les autres membres de l’équipe interdisciplinaire, à évaluer l’état de santé de la personne et à réaliser le plan de soin, comme le décrit le Profil des compétences de l’infirmière et de l’infirmier auxiliaire.
Vous pouvez consulter le Guide d’intervention de l’infirmière auxiliaire lors de chutes.
L’infirmière auxiliaire se doit d’intervenir en situation d’urgence et détient l’entière responsabilité professionnelle pour l’ensemble des activités qu’elle est légalement habilitée à exercer.
Les troubles neurologiques comprennent, entre autres :- l’épilepsie;
- la maladie d’Alzheimer et autres démences;
- les maladies cérébrales vasculaires, y compris l’accident vasculaire cérébral;
- la migraine et autres céphalées;
- la sclérose en plaques;
- la maladie de Parkinson;
- les traumatismes crâniens.
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12. L’infirmière auxiliaire peut-elle mesurer le score sur l’échelle de Glasgow ?
Oui, selon l’article 37.1 (5°), par. d) du Code des professions, l’infirmière auxiliaire peut « observer l’état de conscience d’une personne et surveiller les signes neurologiques ».
Certains passages du Profil des compétences de l’infirmière et de l’infirmier auxiliaire mentionnent que l’infirmière auxiliaire peut « procéder à une collecte de données » et « assurer la surveillance clinique et le suivi des données recueillies » d’une personne avec atteinte neurologique en utilisant l’échelle de mesure, et ce, dans tous les contextes de soins. Le Profil stipule également qu’elle « adapte les questions afin d’obtenir l’information recherchée et remplis le questionnaire avec attention ».
Afin de vérifier l’état mental de la personne, celle-ci doit être :- éveillée;
- alerte;
- capable de comprendre les questions.
En l’absence de ces conditions, le score de l’échelle de Glasgow doit être mesurée. Elle indique l’état de conscience d’un patient, et permet de suivre son évolution. Elle détermine également la profondeur du coma en attribuant un pointage selon la réponse la plus appropriée dans les trois catégories suivantes :
- Ouverture des yeux;
- Réponse verbale;
- Réponse motrice.
Le total du pointage le plus bas est de 3 (coma) et le plus élevé est de 15 (alerte).
Au moment de poser les questions appropriées, afin d’optimiser la collecte de données, il est possible de demander à la personne d’ouvrir les yeux (si œdème des paupières, le noter). L’examen des pupilles et de la force musculaire doivent avoir une symétrie bilatérale. Aussi, afin d’optimiser les réponses verbales, il est possible de varier les questions afin d’éviter la mémorisation des réponses par la personne.
L’infirmière auxiliaire doit avoir les connaissances et les compétences requises pour exercer cette activité. Elle respecte ainsi ses obligations déontologiques en lien avec la compétence et la qualité des soins, comme l’exige l’article 13 du Code de déontologie des infirmières et infirmiers auxiliaires :
« Le membre doit prodiguer les soins et les traitements à un patient avec diligence. Il doit notamment:
1° intervenir promptement auprès du patient lorsque son état de santé l’exige;
2° assurer la surveillance requise par l’état de santé du patient;
3° prendre les moyens raisonnables pour assurer la continuité des soins et des traitements ». -
13. L’infirmière auxiliaire doit-elle surveiller les signes neurologiques en tout temps à la suite d’une chute en RPA ?
Non, il n’est pas nécessaire de le faire dans toutes les situations. Toutefois, quelques heures après la chute, la personne pourrait présenter des symptômes qui pourraient requérir l’évaluation de ses signes neurologiques. L’infirmière auxiliaire doit être à l’affût de l’apparition de nouveaux symptômes, par exemple une céphalée ou des étourdissements. Comme mentionné dans le Profil des compétences de l’infirmière et l’infirmier auxiliaire, elle « est à l’affût des indices d’une situation anormale » et « anticipe les problèmes potentiels ».
Selon l’article 37.1 (5°), par. d) du Code des professions, l’infirmière auxiliaire peut « observer l’état de conscience d’une personne et surveiller les signes neurologiques ».
Vous pouvez consulter le Guide d’intervention de l’infirmière auxiliaire lors de chutes. et Les activités professionnelles de l'infirmière auxiliaire en résidence privé pour aînés (RPA).
L’infirmière auxiliaire doit avoir les connaissances et les compétences requises pour exercer cette activité. Elle respecte ainsi ses obligations déontologiques en lien avec la compétence et la qualité des soins, tel que l’exige l’article 7 du Code de déontologie des infirmières et infirmiers auxiliaires : « Le membre doit viser au maintien de la vie, au soulagement de la souffrance, au traitement de la maladie et à la promotion de la santé ».
Près de 33 % des personnes âgées de 65 ans et plus vivant à domicile ont déjà chuté.
Pour plusieurs aînés, la chute constitue l'événement déclencheur, ou aggravant, d’une perte d'autonomie et de mobilité. La fracture est l’une des conséquences les plus sérieuses de la chute. Chez les aînés qui survivent à une fracture de la hanche, la moitié ne retrouvent jamais complètement leurs capacités fonctionnelles. -
14. Les outils de repérage psychométriques peuvent-ils être utilisés par l’infirmière auxiliaire ?
Oui, selon l’article 37.1 (5°), par. d) du Code des professions, l’infirmière auxiliaire peut « observer l’état de conscience d’une personne et surveiller les signes neurologiques ».
Ces outils peuvent être utilisés par l’infirmière auxiliaire pour observer les signes, les paramètres et les réactions de tout type de clientèle et dans tous les milieux de soins. Cette activité est exercée selon une ordonnance, un plan thérapeutique infirmier (PTI), un protocole ou de façon autonome, c’est-à-dire que l’infirmière auxiliaire peut décider à la suite d’une situation telle qu’un changement dans l’état de la personne, d’effectuer ce type de tests de repérage.
Les outils de repérage psychométriques permettent de valider la présence de trouble neurocognitif (TNC).
Par la suite, l’infirmière auxiliaire analyse l’information et assure le suivi des données recueillies afin de contribuer, avec les autres membres de l’équipe, à évaluer l’état de santé de la personne, comme le stipule le Profil des compétences de l'infirmière et de l'infirmier auxiliaire.
L’infirmière auxiliaire doit avoir les connaissances et les compétences requises pour exercer cette activité. Elle respecte ainsi ses obligations déontologiques en lien avec la compétence et la qualité des soins. Elle doit agir en collaboration avec un professionnel dont le champ d’exercice comprend l’évaluation de l’état de santé.
L’évaluation clinique pour repérer les troubles cognitifs se fait à l’aide des outils de repérage psychométriques :- DRD : dépistage rapide la démence;
- L’épreuve des cinq mots de Dubois;
- Le MIS (Memory Impairement Screen) : quatre mots + horloge + rappel différé des mots;
- Horloge.
Plusieurs facteurs influencent le rendement et la performance de ces tests :
- Niveau de scolarité;
- État affectif;
- Troubles de langage antérieurs (bégaiement);
- Déficiences sensorielles non compensées (auditives, visuelles);
- Prise de certains médicaments;
- L’environnement dans lequel les tests sont effectués.
Des outils plus complets tels que Folstein et MoCa sont aussi utilisés, mais nécessitent plus de temps. La notoriété du MMSE est, à l’échelle internationale, le test neuropsychologique le plus utilisé dans le processus de repérage rapide des troubles neurocognitifs.
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15. Est-ce que l'infirmière auxiliaire peut participer à la vaccination de la grippe saisonnière dans une résidence privée pour aînés (RPA) ?
Oui, selon l’article 37.1 (5°), par. g) du Code des professions, l’infirmière auxiliaire peut « contribuer à la vaccination dans le cadre d’une activité découlant de l’application de la Loi sur la santé publique ».
Vous pouvez consulter Les activités professionnelles de l'infirmière auxiliaire en résidence privé pour aînés (RPA).
Les lignes directrices du Protocole d’immunisation du Québec (PIQ) doivent être appliquées dans tous les milieux et en tout temps. Afin de bien connaître les responsabilités professionnelles et légales de l’infirmière auxiliaire, nous vous invitons à consulter le PIQ. Le médecin ou l’infirmière doivent être disponibles rapidement pendant que l’infirmière auxiliaire procède à la vaccination.
Dans le domaine de la santé, les connaissances et les techniques évoluent constamment. L’infirmière auxiliaire s’engage dans son développement professionnel en maintenant à jour et en perfectionnant ses compétences afin de toujours fournir un travail de qualité. Comme mentionné dans le Profil des compétences de l’infirmière et de l’infirmier auxiliaire, l’infirmière auxiliaire « consulte les sources d’information pertinentes, recueille l’information précise et nécessaire et respecte les normes en vigueur ».Pour effectuer cette activité, l’infirmière auxiliaire doit donc avoir les connaissances et les compétences requises, comme l’exige l’article 3 du Code de déontologie des infirmières et infirmiers auxiliaires : « Le membre doit exercer sa profession selon les normes de pratique généralement reconnues. À cette fin, il doit mettre à jour ses connaissances et perfectionner ses aptitudes et habiletés. »
Le Programme de vaccination contre la grippe offre gratuitement la vaccination aux personnes qui ont le plus de risques de souffrir de graves complications de la grippe. Le programme a pour but de réduire les hospitalisations et la mortalité chez les personnes les plus à risque. Il ne vise donc pas à prévenir tous les cas de grippe.
Il existe des vaccins injectables et intranasaux. Ce dernier est introduit dans l’organisme par vaporisation dans le nez, avec un jet dans chaque narine. Les personnes âgées de 2 à 59 ans peuvent recevoir ce vaccin, à moins de contre-indications.Pour en savoir plus à ce sujet nous vous invitons à consulter l'avis conjoint du CMQ, OIIAQ, OIIQ et OPQ.
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16. L’infirmière auxiliaire peut-elle décider de relever ou non une personne ayant chuté ?
Oui,
Selon le contexte, l’infirmière auxiliaire peut décider de relever ou non une personne ayant chuté en engageant sa responsabilité professionnelle. Dans tous les cas, l’état de la personne nécessite une évaluation par un professionnel habilité à le faire soit l’infirmière, le médecin, l’ergothérapeute et le physiothérapeute, et ce, dans les meilleurs délais suivant la chute.
L’infirmière auxiliaire a également un rôle à jouer auprès de ses collègues de l’équipe de soins. En effet, elle transmet les informations relatives à la personne lors « des rapports de relève ou interservices, de rencontres formelles [et] d’échanges informels », et ce, dans un souci de suivi de l’état de la personne qui a chuté. La rédaction de notes d’évolution au dossier médical, de rapports interservices ou même de déclarations d’incident ou d’accident doit comporter une information juste, claire et pertinente.
L’article 17 du Code de déontologie des infirmières et infirmiers auxiliaires prévoit que :
« Le membre ne doit pas, au regard du dossier d’un patient ou de tout rapport, registre, dossier de recherche ou autre document lié à la profession :
[…]4° omettre d’y inscrire les informations nécessaires ».
L’infirmière auxiliaire démontre ainsi du leadership et contribue à sensibiliser ses collègues au phénomène des chutes. Elle peut également leur offrir du mentorat pour le dépistage et la contribution à l’évaluation des aînés à risque de chute. L’infirmière auxiliaire est en première ligne pour contribuer au dépistage, à l’intervention et à la prévention des chutes auprès des personnes dans tous les milieux de soins.
Afin d’en savoir davantage, nous vous invitons à consulter le Guide d’intervention de l’infirmière auxiliaire lors de chutes.
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17. L’infirmière auxiliaire peut-elle effectuer un curage rectal ?
Oui, conformément à l’article 37.1 (5°), par. h) du Code des professions, l’infirmière auxiliaire peut « introduire un instrument ou un doigt, selon une ordonnance, au-delà du vestibule nasal, des grandes lèvres, du méat urinaire, de la marge de l’anus ou dans une ouverture artificielle du corps humain ».
Comme l’élimination intestinale fait partie du suivi de l’équipe de soins, l’infirmière auxiliaire doit recueillir les informations pertinentes auprès d’elle. Comme mentionné dans le Profil des compétences de l’infirmière et de l’infirmier auxiliaire, l’infirmière auxiliaire : « assume un rôle de chef d’équipe et s’assure de la qualité des soins dispensés par les préposés sous sa responsabilité. »
La présence d’un fécalome peut être détectée par un toucher rectal. L’objectif de ce soin est de retirer des selles dures (fécalome) dans l’ampoule rectale afin de rétablir le transit intestinal et ainsi soulager la douleur abdominale et rectale. Le curage rectal peut être précédé d’une stimulation du réflex anal pour permettre à la personne d’éliminer de façon autonome.
Les causes les plus fréquentes de la constipation sont notamment :- Diminution de l’hydratation ou déshydratation;
- Manque de fibres alimentaires;
- Certains médicaments et suppléments vitaminiques ou minéraux, comme le fer ou de calcium;
- Peu d'activité physique ou trop de repos au lit.
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18. L’infirmière auxiliaire peut -elle effectuer une désobstruction de l’oreille ?
Oui, l’activité qui consiste à nettoyer ou irriguer l'oreille externe par l'injection d'une solution dans le conduit auditif peut être exercée par une infirmière auxiliaire selon une ordonnance ou une directive verbale d’une infirmière ou d’un médecin. En exerçant ce soin, elle respecte l’article l’article 37.1 (5°), par. h) du Code des professions, l’infirmière auxiliaire peut « introduire un instrument ou un doigt, selon une ordonnance, au-delà du vestibule nasal, des grandes lèvres, du méat urinaire ou de la marge de l’anus ou dans une ouverture artificielle du corps humain ».
Pendant le traitement, l’infirmière auxiliaire contribue à l’évaluation en observant la solution de retour, en vérifiant le conduit auditif à l’aide de l’otoscope et l’acuité auditive à l’aide de la voix. Elle doit s’assurer de bien connaître la méthode de soins et être en mesure d’identifier les diverses alertes cliniques afin de cesser l'irrigation si la personne se plaint notamment de douleurs, de nausées ou de vertiges. Elle doit aviser le médecin ou l’infirmière de toute anomalie.
Afin d’en savoir davantage sur le champ d’exercice, nous vous invitons à consulter Les activités professionnelles de l'infirmière auxiliaire en RPA et le Profil des compétences de l'infirmière et de l'infirmier auxiliaire.
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19. Les hémocultures peuvent-elles être effectuées par une infirmière auxiliaire en résidence privée pour aînés (RPA) ?
Oui, selon l’article 37.1 (5°), par. i) du Code des professions l’infirmière auxiliaire peut « introduire un instrument, selon une ordonnance, dans une veine périphérique à des fins de prélèvement, lorsqu’une attestation de formation lui est délivrée par l’Ordre dans le cadre du règlement pris en application du paragraphe o de l’article 94 ».
L’infirmière auxiliaire peut effectuer tous les types de prélèvements sanguins auprès de tout type de clientèle et dans tous les milieux de soins.
Vous pouvez consulter les activités professionnelles de l'infirmière auxiliaire en résidence privé pour aînés (RPA).
L’infirmière auxiliaire doit avoir les connaissances et les compétences pour exercer cette activité. Elle respecte ainsi ses obligations déontologiques en lien avec la compétence et la qualité des soins. L’article 3 du Code de déontologie des infirmières et infirmiers auxiliaires stipule que : « Le membre doit exercer sa profession selon les normes de pratique généralement reconnues. À cette fin, il doit mettre à jour ses connaissances et perfectionner ses aptitudes et habiletés. »
La clientèle gériatrique peut être parfois vulnérable, c’est pourquoi l’infirmière auxiliaire doit être à l’affût de situation particulière, en référence au Profil des compétences de l’infirmière et de l’infirmier auxiliaire :
« Observe avec vigilance, porte attention à ce que la personne exprime, autant par son langage verbal que non verbal. »
Les hémocultures permettent l’identification de germes responsables d’une infection et d’établir un antibiogramme si le prélèvement est positif. Les hémocultures sont prélevées de préférence avant de débuter ou de modifier l'antibiothérapie et au moment le plus éloigné possible de la dernière dose d’antibiotique. Pourquoi deux prélèvements ? Les germes aérobies ont besoin d’oxygène pour se développer tandis que les anaérobies ne doivent pas en contenir. -
20. Est-ce qu’une CEPIA ou une étudiante au programme d’études professionnelles SASI qui désire obtenir un emploi à titre de PAB dans une RPA se doit de suivre la formation prévue à la Loi 90* ?
Non, si elle a complété un nombre de cours équivalent à une année d’études à temps complet dans un programme d’études conduisant au titre d’infirmière ou d’infirmière auxiliaire.
Ainsi, selon l’article 29 du Règlement sur la certification des résidences privées pour aînés :
« Tout préposé doit, au plus tard un an après la date de son entrée en fonction : (…)3° avoir obtenu d’une commission scolaire un document confirmant:- qu’il a complété un nombre de cours équivalent à une année d’études à temps complet dans un programme d’études conduisant au titre d’infirmière ou d’infirmier ou d’infirmière auxiliaire ou d’infirmier auxiliaire; (…) »
Ainsi, la candidate à l’exercice de la profession (CEPIA) se voit dispensée de suivre la formation prévue à la Loi 90 si elle désire travailler à titre de préposée aux bénéficiaires (PAB) dans une Résidence privée pour aînés (RPA), puisqu’elle a complété avec succès le programme d’études professionnelles Santé, assistance et soins infirmiers (SASI) de 1 800 heures.
Cependant, seule la CEPIA peut exercer toutes les activités professionnelles de l’infirmière auxiliaire dans un centre exploité par un établissement public ou un établissement privé conventionné.* formation sur l’application des soins invasifs d’assistance aux activités de la vie quotidienne et l’administration des médicaments (Loi 90)