On change le monde, un sourire à la fois
CHSLD Christ Roi, Québec
Aux cinquième et sixième étages du CHSLD Christ-Roi à Québec, l’infirmier auxiliaire Hugues-Armand Assé brille tel un soleil et son sourire illumine automatiquement le visage de tous ses résidents. Passionné et investi, il en prend soin comme s’ils étaient ses parents.
« Il est parti quelques jours en convalescence et j’ai cru qu’il ne reviendrait pas. À son retour au travail, j’étais tellement content que je lui ai sauté au cou », lance avec émotion M. Dion, un résident de l’étage.
En suivant l’infirmier auxiliaire dans sa journée de travail, on comprend vite qu’il a trouvé sa vocation au sein de la profession. De chambre en chambre, Hugues-Armand s’adapte et maintient un lien particulier avec chaque résident. Le petit mot d’encouragement pour un, l’humour avec l’autre; sa présence rassure et apaise.
« Armand est spécial parce qu’il est attentionné et chaleureux. Il nous rassure quand on est inquiet ou qu’on a de la peine et il est toujours là pour nous donner la tape dans le dos. Il a fait toute la différence à notre arrivée ici et j’espère qu’il restera encore longtemps », confie avec émotion la fille de M. Dion.
Hugues-Armand se fait un devoir de conjuguer aux soins qu’il prodigue une présence bienveillante et un sourire sincère. Si plusieurs personnes souffrent parfois de solitude, le rôle des infirmières et infirmiers auxiliaires redouble d’importance dans ces milieux de vie.
Prendre le temps
Doté d’une patience impressionnante, Hugues-Armand adapte son approche en fonction de l’humeur de la journée, du caractère ou des préférences de ses résidents. « Il ne faut jamais oublier que c’est nous qui leur rendons visite, qui entrons chez eux, quand on se rend dans leur chambre pour leur offrir des soins. C’est important de prendre son temps, de ne rien brusquer et de créer un contact », ajoute-t-il.
Avant chaque quart de travail, il tâche d’arriver plus tôt pour avoir le temps de saluer chacun de ses résidents et d’établir un premier contact pour prendre le pouls. Il peut ainsi ajuster sa journée en conséquence et offrir des soins encore plus adaptés.
« Je suis très heureux, ici. Certains me disent que je suis chanceux et que j’ai tous les services que je souhaite. Ils ont bien raison », souffle avec un grand sourire M. Boulanger, un résident d’Hugues-Armand.
« Je veux simplement qu’ils se sentent toujours en sécurité, en confiance et, surtout, la clé que je cherche avant de partir, c’est leur sourire », indique l’infirmier auxiliaire.
À voir les sourires des résidents, Hugues-Armand Assé peut se dire sans l’ombre d’un doute mission accomplie!

Perdurer dans l’histoire
Arrivé au Québec depuis seulement quatre ans, cet Ivoirien prend soin de nos aînés au quotidien et a trouvé au sein de sa profession un moteur pour sa propre vie. « Quand mon résident me dit à la fin de ma journée : “Bonne nuit, à demain!”, je sais que j’ai bien travaillé! Aujourd’hui, je suis un homme comblé parce que j’exerce la profession de mes rêves », avoue Armand.
Comme près du tiers des membres de l’Ordre, l’infirmier auxiliaire travaille auprès de la clientèle gériatrique. Historiquement, il s’agit du milieu le plus occupé par ces professionnels. Avec le vieillissement de la population, on verra sans aucun doute leur rôle se décupler au cours des prochaines années.