On change le monde, à chaque premier pas

« Xavier était tellement content de venir voir Aurélie aujourd’hui! », lance la mère du bambin de deux ans, dans un bureau du GMF Mères et Monde, à Prévost. Difficile de croire qu’un enfant soit enthousiaste de venir à la clinique. Mais, lorsqu’on voit l’infirmière auxiliaire Aurélie Deschênes à l’œuvre, on comprend tout de suite pourquoi. 

Avec le grand sourire, l’infirmière auxiliaire arrive à connecter avec ses petits patients et leurs parents en deux temps, trois mouvements. Sa douceur et son humour lui permettent de créer rapidement un lien de confiance avec les familles qu’elle suit en obstétrique et en pédiatrie. 

« Aurélie m’a suivie à ma première grossesse. Sa présence, toujours réconfortante et chaleureuse, a vraiment fait toute la différence », confie Marie-Soleil, une mère suivie par cette professionnelle. 

Si chaque enfant est différent, chaque grossesse l’est tout autant. L’infirmière auxiliaire est là pour accompagner les familles dans ces grandes étapes. « Le lien est précieux avec les patients parce qu’il y a une continuité de soins. Je suis les grossesses et, ensuite, je vois les enfants grandir. C’est un privilège. Ça me rend vraiment fière de pouvoir être présente dans la vie de mes patients et de faire une différence », résume Aurélie avec passion. 

Allumée et en quête de défis, Aurélie a participé activement à l’ouverture de la clinique. De la peinture à l’installation du matériel dans les bureaux, l’infirmière auxiliaire a pensé à tous les détails pour rendre le travail de ses consœurs plus facile. 

En plus des soins, elle se démarque en tant qu’infirmière auxiliaire cheffe d’équipe au sein du GMF. « Je suis responsable d’une équipe de sept infirmières auxiliaires. Notre objectif, c’est de désengorger les urgences et de faciliter la tâche du médecin », résume Aurélie. 

En tant que gestionnaire, l’infirmière auxiliaire s’occupe des horaires et des dyades médecin-infirmière auxiliaire, en plus d’être responsable de l’approvisionnement du matériel médical, des communications pour les brevets de vaccins et de la formation des nouvelles dans l’équipe. 

Le GMF offre des services à toute la population, avec ou sans médecin de famille. Au-delà des suivis de grossesse, l’installation accueille une clientèle de 0-100 ans. Avec un ECG, une échographie au chevet et une petite salle de chirurgie sur place, la clinique permet de faire différents suivis et de désengorger les urgences de la région. 

Les infirmières auxiliaires travaillent étroitement avec l’équipe et la collecte de données qu’elles font est précieuse pour obtenir un meilleur portrait des patients, qui facilite par la suite le travail des médecins. 

« On pense parfois à tort que les infirmières auxiliaires ne peuvent pas travailler comme gestionnaires. Ce que j’aime de mon travail, c’est de pouvoir conjuguer autant les soins que la gestion. On espère que notre modèle en inspirera d’autres et se répandra un peu partout au Québec », lance l’infirmière auxiliaire. 

Après de grandes luttes pour défendre la place des infirmières auxiliaires au sein des équipes de soins, on peut être fiers de voir des professionnelles accroître leurs responsabilités et décrocher des postes de gestionnaires. 

À voir son leadership, ses qualités humaines et son fort esprit d’adaptation, on n’a aucun doute qu’Aurélie est non seulement une gestionnaire hors pair, mais surtout une infirmière auxiliaire exceptionnelle. On ne peut qu’espérer voir son souhait devenir réalité, soit que le nombre d’infirmières auxiliaires cheffes d’équipe se multiplie, au plus grand bénéfice des patients.