Clinique désignée d’évaluation : l’infirmière auxiliaire une alliée
Depuis l’éclosion de la COVID-19, le réseau de la santé est en perpétuelle transformation et est amené à se réinventer pour tenter d’éviter la propagation du virus. En plus des cliniques de dépistages déployées en un temps record, des cliniques désignées d’évaluation (CDÉ) ont également été mises en place pour élargir les services à la population. L’infirmière auxiliaire Nathalie Boutin nous partage son expérience au sein de l’installation de Saint-Jean-sur-Richelieu.
par Annabelle Baillargeon, Directrice adjointe, Service des communications et des partenariats stratégiques |
Annoncées par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) le 2 avril dernier, les cliniques d’évaluation favorisent la concentration des services de dépistage dans les lieux où seront également offertes des évaluations cliniques, permettant ainsi de prodiguer l’ensemble des soins nécessaires dans un même endroit.
« Les CDÉ ont pour mission de procéder à l’évaluation médicale de tous les patients, inscrits ou non-inscrits à un médecin de famille, qui présentent des symptômes d’allure grippale (SAG) ou de gastroentérite », peut-on lire sur le site du ministère.
« Nous recevons les patients avec SAG (symptômes d'allure grippal) référés par la ligne 811 ou la ligne COVID, ainsi que par les médecins de famille de la région qui jugent que le patient a besoin d'un examen physique », précise l’infirmière auxiliaire, Nathalie Boutin.
Au cœur de l’action
En une semaine, l’équipe de la CDÉ est parvenue à mettre sur pied son installation. Pour y arriver, la collaboration de tous les professionnels a été suscitée. Nathalie Boutin et sa consœur infirmière auxiliaire Nancy Robichaud ont ainsi été amenée à cibler les besoins en équipements nécessaires pour les infirmières auxiliaires, afin d’assurer le bon fonctionnement de la clinique.
« C’était une belle opportunité pour faire valoir le rôle de l’infirmière auxiliaire. Nous avons eu l’occasion de travailler avec des médecins qui n’ont pas l’habitude de travailler avec nous et qui sont impressionnés lorsqu’ils voient tout ce qu’on peut faire. Ils nous voient vraiment comme une plus-value à l’équipe », soutient Mme Boutin.
Au sein de la clinique, les infirmières cliniciennes et les infirmières auxiliaires se partagent les tâches : prendre les signes vitaux, compléter le questionnaire COVID-19, poser des questions. Le médecin procède ensuite à l’évaluation. L’infirmière auxiliaire peut ensuite procéder au dépistage, au besoin, sur ordonnance.
Évidemment, la sécurité figure au cœur des priorités de la clinique pour les professionnels et leurs patients. C’est pourquoi l’équipe suit avec assiduité les recommandations émises par la Direction de la santé publique concernant le matériel de protection.
Nathalie Boutin travaille ainsi armée de ses gants, son masque de chirurgie, sa jaquette de protection et ses lunettes. « Nos habits font parfois peur aux enfants, mais les patients semblent plutôt rassurés et sont satisfaits du service », ajoute-t-elle.
Au cœur de cette crise sans précédent, plusieurs changements au niveau de la façon de travailler ont été imposés. De cette manière, l’infirmière auxiliaire cite quelques changements apportés dans son travail. « On remet le moins de dépliants possible pour éviter le papier. On utilise beaucoup le fax ou encore les photos », nomme-t-elle en exemple.
Évidemment, la priorité est apportée à la sécurité et les équipes prennent toutes les dispositions nécessaires pour assurer un milieu de soins adéquats afin de permettre à tous les professionnels de faire ce qu’ils font le mieux : dispenser des soins sécuritaires et de qualité à la population.
Les cliniques désignées d’évaluation se multiplient au Québec et s’ajoutent à la liste où l’infirmière auxiliaire peut contribuer à l’effort collectif pour limiter la propagation du virus, soigner ceux qui en sont atteints et plus largement la population.